Confinement : le bilan sur nos esprits

Maintenant notre liberté en partie retrouvée, un bilan psychologique est possible. Quelles ont été les conséquences de nos pensées, de notre enfermement sur notre psyché ? Sont-elles si négatives qu’on le croit ? Parce que votre bien-être nous est aussi important, conseils et réponses avec les Confinés !

Au-delà du corps, c’est aussi l’esprit qui a souffert de ce confinement. Nos habitudes, nos rythmes et nos réflexions en ont été bouleversés sans notre consentement. Entrainant alors, des flots de pensées parfois non-contrôlables. Lorsque on laisse le temps s’écouler sans réel but, l’esprit s’amuse parfois à nous tourmenter. Pourtant, les études actuelles, tendant à nous prouver que ces conséquences négatives sont à nuancer.

Des conséquences

Il est indéniable de le soulever, le confinement possède des conséquences néfastes pour notre psychologie. Provoquées tout d’abord, par le caractère inédit de la situation. Personne ne l’avait souhaité ni prévu, le COVID a fait irruption dans nos vies, et nul ne sait quand s’achèvera précisément la crise. C’est d’ailleurs cet incertains qui provoque stress et angoisses. Nos interactions sociales sont diminuées, nos projets contrariés et nos vies en flottements. Viennent ensuite les remises en question. Ces temps morts tourmentent, on cogite sur le passé, sur l’avenir, les nuits peuvent devenir longues et les peurs pour demain grandissantes. Le psychologue Johanna Rozenblum le souligne, le confinement peut avoir des conséquences somatiques et psychologiques bien réelles. Passant par le repli sur soi, les humeurs dépressives, l’anxiété généralisée, ou encore les réactions d’hostilité. La peur d'être malade, la panique économique, peut s'emparer de l'individu. Une étude publiée par The Lancet va encore plus loin, un stress post-traumatique peut même apparaître chez certains individus.

Mais alors serons nous marqués à vie par le confinement ? Non répond le magazine Ubek & Rika « On pathologise » bien trop le confinement, tout le monde n’en sera pas traumatisé. Chacun de nous, réagira différemment. Ne voir le verre qu’à moitié vide, serait une grave erreur, car il y a sans doute dans cette crise, autant de bonnes répercussions, que de mauvaises. Comme vu dans d’autres de nos articles, la créativité a été démultipliée, des projets enfin démarrés, des liens sociaux renforcés.

Tout dépendrait alors de notre manière de recevoir la crise. Pour certains, ce sera angoisses et stress, pour d’autres, l’occasion de renouer avec le rare, et d’enfin réaliser l’importance de l’essentiel. La rédaction vous a donc préparé quelques conseils pour relativiser cet enfermement.

Tirer le meilleur

Comme nous venons de le voir, la clé pour endiguer les conséquences psychologiques est de relativiser. Alors notons le positif de ce confinement !

- Profitez de la nature. S’étendre dans l’herbe et ne rien faire estun luxe rare dans cette société hyperactive. Les effets sont déjà positifs pour notre planète. L’air des grandes villes se purifie, les eaux s’éclaircissent et les espèces se développent. Le déconfinement est l’occasion de prendre de nouvelles habitudes.

- Ne stoppez pas vos élans et envies créatifs. Maintenant dehors, il est sans doute temps de les perfectionner.

- Gardez la solidarité du confinement à l’esprit. Les actions se sont multipliées, il a peut-être fallu passer par le pire, pour provoquer le meilleur..

Ainsi, le bilan psychique de ce confinement s’avère à double tranchant et unique pour chacun de nous. Mais via les bonnes méthodes et la volonté de voir le meilleur, il est possible de duper nos anxiétés. En bon ou en mouvais, le confinement aura été l’occasion de mieux nous connaître.

(Si le sujet vous intéresse, on vous invite à vous pencher sur le travail de Anne Giersch, directrice du laboratoire Neuropsychologie. Elle a monté ces dernières semaines, une étude qui tente de collecter des réponses sur les conséquences psychologiques d’un isolement prolongé comme un confinement. La méthode et les rendus sont intéressants.)

Laberenne Lucas